Comment commencer son autonomie alimentaire au mois d’octobre ? Découverte des producteurs locaux, récoltes sauvages, conservation et préparation du jardin.

Commencer un pas après l’autre

Le mois d’octobre est le premier mois complet de mon changement de vie vers l’autonomie. Donc forcément comme chaque commencement, il y a un temps d’observation, d’expérimentation et d’adaptation. Mais pour commencer, si tu souhaites comprendre mes choix et ma stratégie pour devenir autosuffisant, je t’invite à lire cet article : Transition vers l’autonomie pour moins dépendre du système

Faire des stocks auprès des producteurs locaux

En partant de zéro, c’est compliqué de se lancer dans la production dès le premier mois, surtout en octobre à l’approche de l’hiver. Je reviendrai plus tard sur mes actions au jardin car pour l’instant le plus important est de trouver de la nourriture accessible dès maintenant. Pour cela, rien de tel que faire le marché et se promener pour faire de la cueillette sauvage.

N’ayant pas eu beaucoup le temps de me balader pendant ce premier mois de transition (eh oui, il faut aussi construire le futur logement), j’ai concentré le peu de mon temps disponible à trouver des producteurs déjà installés qui produisent et vendent aux marché par exemple pour me constituer des stocks.

Je suis passé d’une alimentation classique achetée en supermarché à une alimentation à 90% locale achetée chez des petits producteurs de la région. Si le sujet t’intéresse, j’en parle un peu plus dans cet article : Faire le marché, un bon début pour devenir autosuffisant alimentaire

Apprendre les méthodes de conservation et s’y mettre

Qui dit stock, dit méthodes de conservation !
Je me suis concentré sur les fruits et légumes qui me semblent être plus faciles pour un début. J’ai également favorisé 3 méthodes de conservations qui ont en commun de ne pas ou peu utiliser d’électricité.

La déshydratation

Déshydrater les aliments est vraiment simple à faire et permet de conserver les aliments longtemps tout en gagnant de la place de stockage. Un bon moyen pour commencer son autonomie alimentaire! J’ai déshydraté 10 Kg de fraises, soit une cagette à légumes pleine, qui une fois déshydratées rentrent dans un grand bocal à confiture. J’ai également fait des stocks de carottes, oignons, ails, poireaux et choux.
La seule contrainte de la déshydratation au mois d’octobre est qu’il faut un déshydrateur électrique qui représente un certain investissement suivant le modèle souhaité. Pour le reste c’est que du bonheur!

La fermentation

Beaucoup moins contraignante que la pasteurisation, la fermentation nécessite uniquement quelques bocaux, du sel et du temps. Il faut compter en moyenne un mois de repos avant de pouvoir consommer les aliments préparés. J’ai bien aimé cette méthode que j’ai pratiqué sur des carottes, épinards, choux, betteraves, navets, courgettes, aubergines et haricots verts. Je n’ai malheureusement pas pu en faire autant que je le voulais car cela prend pas mal de temps de préparation tout de même, surtout les premières fois pour comprendre le truc.

La conservation hors réfrigérateur

C’est la méthode la plus simple qui est de laisser les fruits et légumes à température ambiante ou à la cave. Ça peut paraître idiot mais c’est là où j’ai eu le plus de pertes, tout simplement par manque d’habitude.

Quand j’étais citadin, je n’avais quasiment aucun stock et allais au supermarché dès que j’avais besoin d’un produit frais. Le peu de stock que j’avais était soit en boîtes soit au réfrigérateur. Maintenant que j’essaie de faire mes conservations moi-même et que je fais les courses presque intégralement en produits frais de saison, j’ai tendance à acheter beaucoup sans avoir le temps de tout manger ou transformer.
Si tu ne veux pas faire la même erreur que moi au début, je te conseille de bien estimer les quantités dont tu as besoin pour cuisiner la semaine et d’acheter du surplus uniquement si tu es sûr d’avoir le temps disponible pour bien les conserver.

 

Être autonome alimentaire sur le long terme

Commencer son autonomie alimentaire au mois d’octobre c’est aussi apprendre à le devenir sur le long terme en apprenant la cueillette sauvage tout en préparant la saison suivante au jardin. Pour l’instant je n’ai eu le temps que de cueillir quelques pissenlits et plantins lancéolés pour faire des salades. J’ai aussi ramassé quelques champignons et surtout beaucoup, beaucoup de châtaignes !

 

La préparation du potager et du verger

J’ai fait le choix de ne pas planter de légumes d’hiver au potager cette année car je savais que je n’aurais pas eu le temps de m’en occuper correctement. En revanche j’en ai profité pour améliorer les futures zones de cultures en semant des engrais verts d’hiver. De l’épeautre pour aider au décompactage du sol en combinaison avec du pois d’hiver pour l’apport d’azote.

J’ai également préparer les trous qui accueilleront dans un peu plus d’un mois les arbres fruitiers que j’ai commandés et qui me donneront je l’espère de bonnes productions de fruits dans les prochaines années. J’ai eu la chance d’avoir une mini-pelleteuse pour le week-end qui m’a permis de creuser et reboucher environ 35 trous de 80 cm de diamètre et de profondeur.

Comme tu le verras sur la photo suivante, j’ai fait attention à bien séparer la terre de surface et celle plus profonde pour perturber le moins possible la vie du sol. Le fait de creuser les trous en avance est aussi un moyen pour que le maximum de vie soit de retour dans ce sol au moment ou je planterai les arbres. En espérant que ces derniers apprécient l’effort !

C’est tout pour ce mois d’octobre qui est passé trop vite mais qui m’a permis d’avancer un peu plus vers mon autonomie alimentaire.

Je te donne rendez-vous dans un mois pour le bilan du mois de novembre !

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