Comment débuter mon autosuffisance alimentaire au mois de juin ? Comme en mai, juin est un mois où il est possible de planter plusieurs légumes au potager. C’est d’ailleurs en partie à cause du surplus d’activité que je vous livre cet article avec beaucoup de retard.
Le point sur notre autonomie alimentaire du moment
Résumé d’activité du mois de mai
Le mois précédent était un peu compliqué avec une météo qui a alterné des périodes de quasi canicule et de pluie froide pendant plusieurs jours d’affilé. J’avais à peine commencé à répondre aux problèmes des limaces qui avaient déjà fait pas mal de dégâts que se sont ajoutées les maladies cryptogamiques comme l’oïdium. Ce fut un mois de mai difficile pour débuter son autonomie alimentaire.
Oui je sais, je commence toujours par les mauvaises nouvelles !
Bref, j’ai perdu plusieurs pieds de melons et les autres cucurbitacées (courgettes, concombres et potimarrons) ont pris du retard. Sur le coup j’étais un peu démoralisé mais je n’ai pas cédé aux tentations de traiter mes légumes à la bouillie bordelaise ou autre. Et finalement la joie de commencer mes premières récoltes a compensé tout ça.
Au mois de mai nous avons pu sortir du potager l’équivalent de 2 repas végétariens par semaine avec des laitues, radis et cotes de blettes.
Par où commencer dans mon jardin au mois de juin ?
C’est le mois des ajustements au jardin, j’ai remplacé certaines cultures qui n’ont pas survécu par d’autres qui se comportent mieux et qui sont plus adaptées à la saison. Adieu pois, bonjour haricots par exemple ! Les limaces ont également aimé ce changement d’alimentation au passage.
C’est aussi le mois où la serre se transforme de pépinière en réelle zone de culture. J’y ai implanté différentes tomates, aubergines, concombres et melons.
Mes semis et plantations au jardin potager en juin
Pour débuter mon autosuffisance alimentaire au mois de juin, j’ai planté les légumes suivants au jardin :
Tomates et tomates cerises :
Repiquage des tomates en pleine terre et sous serre avec un espacement d’environ 40 cm entre chaque plants sur un total de 20 mètres linéaires toutes variétés confondues.
Aubergines :
Repiquage en pleine terre et sous serre espacées de 40 cm également sur environ 10 mètres linéaires. Je note une différence de croissance flagrante pour celles sous serre.
Concombres :
Semis de la deuxième série de concombres et repiquage de la première sur 10 mètres linéaires espacés d’environ 50 cm. J’ai testé le grillage pour les faire grimper mais ils n’ont pas compris !
Courgettes :
Comme pour les concombres j’ai semé une deuxième série pour étaler la production dans la saison. Espacement de 60 cm sur 5 mètres linéaires au jardin et de façon éparse au jardin-forêt. J’ai testé le paillage au foin et avec des copeaux de bois et je note une différence de taille du simple au double entre les deux. Les copeaux étaient une erreur.
Potimarrons :
Comme pour les courgettes j’ai testé deux sortes de paillage (herbe fraîchement coupée et copeaux de bois). Indiscutablement, les copeaux ne réussissent pas aux cucurbitacées ! (Sûrement dû à une faim d’azote) Les potimarrons étant dans le jardin-forêt uniquement, je constate qu’il s’accommodent très bien des herbes spontanées et arrivent à prendre leur place facilement.
Melons :
Une catastrophe pour ceux plantés en pleine terre extérieure. En revanche ceux sous serre ont échappé aux maladies cryptogamiques. Repiquage entre les tomates et les aubergines pour couvrir le ras du sol.
Pois :
Deuxième tentative en semis direct au jardin sans succès ou presque. Toujours un gros problème de limaces.
Haricots :
Deuxième tentative également pour mes trois variétés de haricots en remplacement de ceux plantés en mai. Même raison que pour les pois.
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Salut cher ami autosuffisant.
Tout d’abord, félicitation pour votre démarche, et merci de prendre le temps de la partager.
De mon côté, je travaille aussi mon jardin de manière naturelle. Rien ne part à la déchetterie. Et quand j’ai commencé, j’ai eu pas mal de désillusions avec nos amis les limaces. Mais j’ai réussi à trouver une solution qui me convenait, à moi et mes jeunes pousses :).
Si vous connaissez des gens qui consomment des boissons dans des bouteilles en plastique, c’est le moment de les racketter. Demandez à ce qu’ils vous les garde. Ensuite, vous les découpez en 2, et chaque bouteille sert à protéger 2 jeunes plants. Alors certes, c’est du plastique, mais moi, je le vois comme du recyclage utile. Je réutilise mes bouteilles d’une année sur l’autre. L’idéal, ce sont les bouteilles de coca de 1,75 / 2 Litres. Résistantes et assez large pour protéger les plants jusqu’à ce qu’ils soient assez fort pour pousser plus vite que ce que les limaces mangent. Et je pense que la quantité de micro-plastique est assez faible, à condition de ne pas laisser les bouteilles sur le sol H24. Une fois que je n’en ai plus besoin, hop, elles sont rangées. A mon avis, les avantages l’emportent sur les inconvénients.
J’utilise ce procédé lorsque je repique mes salades, mes brocolis, mes betteraves, courgettes, potimarrons et butternut, ainsi que pour mes semis de pois, haricots, maïs, tournesols (les limaces ET les escargots raffolent visiblement des jeunes pousses de tournesol).
Alors certes, le procédé est un peu fastidieux les premières semaines, ou il faut couvrir ses plants le soir, et les découvrir le matin, avant l’apparition du soleil.
S’il pleut toute la journée, ou qu’il n’y a pas de soleil, vous pouvez vous dispenser de les enlever, ils ne s’en porteront pas plus mal et bénéficieront de l’eau par infiltration dans le sol. En même temps, ça peut éviter des problèmes d’humidité pour certains plants. Mais s’il fait beau, la bouteille a un effet de serre et la température monte vite. Ensuite, lorsque le plant a du mal a tenir sous la bouteille, c’est le moment pour lui d’affronter le monde extérieur, et normalement, il peut résister à quelques limaces. Pour le brocoli et le maïs, j’utilise quasiment une bouteille entière, à laquelle j’ai juste enlevé le cul, comme ça, la plante peut monter un peu plus haut en étant protégée.
Donc fastidieux, mais si vous arrivez à préserver vos plants et que vous n’êtes pas obligé de re-semer et re-piquer, ça peut valoir le coup. Autre avantage, c’est pour le paillage si vous semez directement en pleine terre. Les haricots ou le maïs, par exemple. Je met mon grain en terre, j’arrose, je mets sa bouteille dessus, et ainsi de suite, en file indienne, en rond ou dispersé, peu importe. Le truc, c’est qu’une fois planté, arrosé et protégé, vous pouvez pailler par dessus. L’endroit protégé par la bouteille ne sera pas paillé, puis quand le plant sera sorti, et que vous aurez retiré la bouteille, vous pourrez rabattre la paille au pied.
De mon côté, j’ai trouvé pas mal d’avantage à cette pratique sur un petit terrain de 400 m². Mais je vais déménager, et mon futur terrain fait 9 000 m². Du coup, je vais pouvoir passer aux choses sérieuses. J’ai déjà récupéré pas mal de bouteilles dans cette optique, et j’ai hâte d’y être.
En tout cas, n’hésitez pas à tester ma méthode cette année, pas forcément sur l’ensemble de vos parcelles, mais là où les limaces sont les plus voraces.
Bonne continuation