Comment débuter mon autosuffisance alimentaire au mois d’avril ? Mes premiers semis et le démarrage du jardin potager en permaculture.
Nous sommes début avril et enfin les beaux jours reviennent pour ce qui sera ma première saison sur mon nouveau terrain en Limousin !
Petit point de notre autonomie alimentaire actuelle
Résumé d’activité de l’hiver précédent…
Pendant cet hiver j’ai été très actif, mais principalement pour les travaux d’habitation. J’ai cependant réussi à trouver le temps de planter les arbres fruitiers de ma future forêt comestible, préparer mes zones de cultures pour cette nouvelle saison au potager et monter ma serre qui me servira dès ce début de printemps.
Résumé de notre alimentation du mois précédent
N’ayant pas encore de jardin productif, nous avons acheté la quasi totalité de ce que nous avons consommé hormis les quelques bocaux de légumes fermentés que j’avais préparé à l’automne. Comme expliqué dans un article précédent, nous avions fait le choix de consommer à 90% via les circuits courts pour amorcer notre transition. Nous avons la chance d’avoir une ferme collective à proximité de chez nous et un marché hebdomadaire dans notre ville qui nous ont permis de respecter nos objectifs le temps de lancer notre propre production.
Voici une petite liste des légumes que nous avons consommés : pommes de terre, ail, oignons, blettes, épinards, carottes, choux, choux-fleurs, poireaux, salades et radis noir. Bien sûr l’idée étant de produire nous-mêmes l’intégralité de ces légumes l’année prochaine à la même date.
Par où commencer au jardin au mois d’avril ?
J’ai commencé par faire une estimation plus précise de mes besoins en fonction de la place que je souhaite pour chaque légume, c’est à dire ce que je souhaite manger cette saison mais aussi en fonction des réserves que j’aurai à faire pour en bénéficier tout au long de l’année. Eh oui, ce mois d’avril 2020 marque réellement le début de mon autonomie alimentaire en produisant mois par mois le maximum de nourriture dans mon jardin.
Je me suis beaucoup inspiré du livre de Jean-Martin Fortier « le jardinier maraîcher » que j’ai ensuite adapté à ma sauce pour créer mes associations de légumes sur les différentes zones de culture du jardin potager. Je ferai sûrement plusieurs articles sur ces différentes zones avec ce qui aura ou pas fonctionné.
Bref, voici concrètement ce que je compte planter ce mois d’avril pour espérer devenir autosuffisant alimentaire dès ma première année.
Mes semis et plantations au jardin potager en avril
Je vais essayer d’être le plus pratique possible en faisant une liste de légumes avec à chaque fois la variété, ses usages pour mon autonomie alimentaire, le nombre de plants souhaités et la date de semis en fonction du calendrier lunaire.
Jours de semis de légumes fruits le 4-5 avril
Pois à écosser :
Semis direct tous les 2-3 cm sur un total de 15 mètres linéaires en 3 zones différentes. J’ai choisi la variété de pois à écosser Karina, une variété naine pour limiter l’ombre projetée sur le reste du jardin. J’ai prévu de manger une partie des petits pois frais et de congeler une partie du surplus.
Jours de semis de légumes feuilles le 11-12 et le 20-21 avril
Laitues :
Variétés de laitues batavia rouge grenobloise et feuille de chêne bowl verte. Semis en plaques sous serre pour environ 20 plants ce mois-ci.
Épinards :
Épinard Matador semé en plaques sous serre pour environ 30 plants ce mois-ci à récolter au fur et à mesure pour manger frais ou conserver soit en congélation soit en fermentation.
Persil :
Semis en plaques sous serre pour environ 40 plants à récolter au fur et à mesure pour manger frais ou conserver en congélation, en pesto ou séché.
Basilic :
Basilic grand vert semé en plaques sous serre pour environ 60 plants à récolter au fur et à mesure pour manger frais ou conserver en congélation, en pesto ou séché.
Jours de semis de légumes racines le 15-16-17 avril
Radis :
Radis flamboyant en semis direct espacés tous les 3-5cm sur 2 rangs pour 10 mètres linéaires. Pas de conservation prévue.
Carottes :
Carottes de saison de Luc semées en direct espacées tous les 3-5cm sur 2 rangs pour 10 mètres linéaires qui seront consommées en primeur.
Navets :
Navets rouges plats hâtif parisien semés en direct espacés tous les 3-5cm sur 2 rangs pour 10 mètres linéaires. Suivant la récolte je prévois d’en conserver en déshydratés pour agrémenter ensuite diverses salades.
Betteraves :
Betteraves de Détroit en semis direct espacées tous les 5 cm sur 2 rangs pour 10 mètres linéaires. Suivant la récolte je prévois d’en conserver en déshydratées pour faire des chips de betteraves pour l’apéro.
Pommes de terre :
Pommes de terre variété Allians et Rosabelle (5 kg chacune) que j’implanterai dans la forêt comestible ici et là pour préparer le terrain des futures plantes vivaces. Je ferai d’ailleurs un prochain article avec mes diverses plantations d’avril dans le jardin-forêt.
Voilà ! C’est tout ce que j’ai introduit dans mon jardin potager pour débuter mon autosuffisance alimentaire au mois d’avril.
Tu te demandes pourquoi je ne parle pas de tomates, concombres et autres stars du jardin ? N’ayant pas d’espace intérieur pour les semis plus sensibles au froid, je préfère jouer la sécurité et attendre encore un peu.
Mais je te donne rendez-vous dès le mois prochain pour la suite de mon autonomie alimentaire au mois de mai !
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Bonjour à vous,
nous sommes également dans une démarche d’augmentation de l »autosuffisance alimentaire.
Nous sommes une famille de 6. Cela fait maintenant environ 10 ans que nous sommes autonome (ou quasi) en légumes. Au niveau des fruits, nous avons également beaucoup gagné en autonomie mais il faut encore un peu de temps (les arbres, c’est long à pousser).
Nous produisons également une bonne partie de notre viande grâce à un petit troupeau de moutons (5 brebis et un bélier), quelques poules et la production de volailles (poulets, pintades, dindes et cailles). Je dois cependant acheter 800kg de blé/an pour les nourrires..
Ceci étant, nous gardons à l’esprit que nous devons nous intégrer dans un réseau local. Ainsi, nous achetons le blé pour les volailles à un voisin agriculteur, nous achetons le lait à la ferme voisine, nous achetons notre fromage à des amis à 2km de chez nous, etc. Ce petit réseau prend tout son sens en cette période et ne fera que prendre de l’importance à l’avenir avec ce qui risque de nous attendre…
bon courage à vous, vous êtes sur la bonne voix
Bonjour et merci pour ton commentaire et tes encouragements 😉
Effectivement, je pense aussi que c’est important de rester connecté à un réseau local.
En plus les journées ne sont pas assez longues pour tout faire 🙂
A bientôt
En effet, les journées ne sont pas assez longues et surtout ce que j’ai oublié de dire dans mon premier message c’est que les échanges permettent de faire naître des idées, des possibles, des opportunités… Isolé on tourne en rond et souvent on devient c…