Moins dépendre du système

Cela fait déjà plusieurs années que j’ai commencé a m’intéresser à l’autosuffisance. Mais au début, en travaillant à temps plein, ce n’était pas toujours facile d’aller aussi loin que je le souhaitais dans mes réflexions, mon apprentissage et mes expériences d’autonomie.

Mon principal problème était le manque de temps à consacrer à ma transition. Pas facile de se motiver à devenir autonome alimentaire après le boulot quand on est crevé et qu’il est tellement simple d’aller à la supérette du coin sur le chemin du retour. Pas facile de sacrifier un week-end de détente entre amis au profit d’expériences de conservation de légumes, études de plantes sauvages comestibles ou toute autre activité très intéressante mais pas forcément accessible quand on est novice.

Du coup, en 2019, j’ai décidé de mettre ma carrière professionnelle en veille et de me consacrer pleinement à ma transition. En gros, j’ai commencé à m’affranchir progressivement du système et j’ai troqué mon salaire mensuel et mes avantages contre plus de temps. Du temps pour apprendre, du temps pour expérimenter et du temps pour réfléchir et commencer mon projet. C’était un pari risqué et pas toujours évident, mais ça vallait le coup !

Mais moins dépendre du système ne veux pas dire en sortir complètement et se marginaliser. Dans mon esprit ça ressemble plus à repprendre le contrôle d’aspects essentiels de ma vie comme l’alimentation en produisant ma nourriture, le travail en choisissant mes activités que ce soit pour gagner de l’argent ou surtout me permettre de moins en dépenser. En gros, trouver mon propre rythme et réussir à en vivre.