Comment débuter mon autosuffisance alimentaire au mois de mai ? Ce mois est crucial au jardin car c’est à cette période que s’effectuent beaucoup de semis et transplants au potager. Pour une autonomie alimentaire réussie, il est donc recommandé de se dégager le maximum de temps au jardin au mois de mai.
Petit point sur notre autonomie alimentaire actuelle
Résumé d’activité du mois précédent
Le mois dernier était celui du lancement du potager avec le démarrage de nombreux semis sous serre et en place. Voir mon article : débuter son autosuffisance au mois d’avril.
La saison débutait très bien et j’étais plutôt content. J’ai eu quelques soucis avec certaines de mes graines qui étaient un peu trop vieilles et qui n’ont pas levé, comme mes épinards ou mes brocolis, mais il m’a suffit d’adapter mes plans de culture en les remplaçant par des blettes et du choux-kale que j’avais en stock. Rien de bien méchant jusque là.
Tout allait bien jusqu’à ce qu’elles arrivent !
Avec les pluies en fin du mois d’avril, j’ai été envahi de milliers de petites limaces grises qui m’ont dévoré entre 50 et 100% de mes différents semis. Les navets, pois et laitues ont été les plus sévèrement touchés. Elles sont si impitoyables que je vais devoir m’adapter rapidement si je veux espérer avoir des récoltes cette année et espérer être autonome alimentairement.
Par où commencer dans mon jardin au mois de mai ?
Pour débuter mon autosuffisance alimentaire au mois de mai, je vais déjà essayer de régler mon problème de limaces en les transformant en nourriture. Pour cela je vais ajouter 3 ou 4 canards à mon système. L’idée est que mes canards régulent ma population de limaces en se nourrissant de manière autonome et les transforment en œufs et en viande. Je prendrai également d’autres mesures que je détaillerai dans un prochain article spécial limaces et comment les réguler en permaculture.
Il faut également en parallèle que je continue mes semis en tenant compte de cette problématique temps que la régulation n’est pas assurée. Je vais pour cela garder mes plants un peu plus longtemps sous serre pour qu’ils soient plus matures lors du repiquage. Ils seront ainsi plus aptes à survivre à d’éventuelles attaques.
Mes semis et plantations au jardin potager en mai
Jours de semis de légumes fruits le 2-3 et le 29-30-31 mai
Tomates et tomates cerises :
Semis en plaque sous serre d’un mix de graines d’une dizaine de variétés de tomates rouges très précoces que j’ai moi-même sélectionnées les dernières années en fonction de leurs goûts et de leurs capacités à survivre sans entretien. J’utiliserai ces tomates pour une consommation quotidienne au fur et à mesure de leur maturité. Environ 60 plants.
Semis également de tomates ROMA réputées pour leur conservation et que j’utiliserai principalement dans ce but par divers procédés : séchage, fermentation et sauces. Environ 60 plants à moitié en plein air et à moitié dans la serre.
Semis d’un mix de graines de tomates cerises jaunes et rouges pour les futurs apéros et une conservation par fermentation. Environ 60 plants.
Aubergines :
Variété d’aubergine Alexandra semée en plaque de 24 plants sous serre. A récolter au fur et à mesure pour manger frais ou conserver en congélation, déshydratation, à l’huile ou en fermentation.
Concombres :
Variété le généreux et hâtif parisien semés en plaque sous serre pour environ 24 plants. Récolte à maturité qui sera étalé grâce aux 2 variétés. Consommation en frais et conservation au vinaigre ou fermentation.
Courgettes :
Semis en plaque de 24 plants de deux variétés de courgettes, la ronde de Nice et la grisette de Provence. Je vais essayer d’en avoir suffisamment pour des conservations en fermentation ou ratatouille.
Potimarrons :
Semis en plaque de 24 plants sous serre pour une implantation future dans la forêt comestible.
Melons :
Melon charentais variété précoce du roc. Semis en plaque de 24 plants sous serre pour une future plantation dans la serre et en plein air.
Piments :
Semis en plaque de 60 plants sous serre de la variété Boldog Hungarian Spice pour les manger quotidiennement comme des poivrons mais également à faire sécher pour faire mon propre paprika.
Pois :
Semis direct tous les 2-3 cm sur un total de 15 mètres linaires en 3 zones différentes. J’ai choisi la variété de pois à écosser Karina, une variété naine pour limiter l’ombre projetée sur le reste du jardin. J’ai prévu de manger une partie des petits pois frais et de congeler une partie du surplus.
Haricots :
Trois variétés de haricots sont implantés au jardin. Des haricots beurre sur environ 20 mètres linéaires pour une consommation en frais ou conservés par congélation. Mais aussi des haricots nains lingot suisse et black turtle sur 10 mètres linéaires pour une conservation en sec et utilisés respectivement pour le cassoulet et le chili con carné.
Jours de semis et repiquage de légumes feuilles le 8-9 et le 17-18 mai
Laitues :
Repiquage en pleine terre des semis du mois dernier sur 5 mètres linéaires espacés de 25 cm. Et deuxième série de semis en plaques sous serre d’environ 20 plants des mêmes variétés.
Choux :
Repiquage en pleine terre des choux-kale et choux à choucroute sur 5 et 10 mètres linéaire avec un espacement des choux de 45 cm.
Blettes :
Repiquage des blettes avec un espacement de 25 cm sur 15 mètres linéaires pour une récolte abondante tout au long de l’année.
Roquettes :
Semis en place sur environ 5 mètres linéaires.
Chicorées :
Deux variétés de chicorées frisées semées en plaques sous serre environ 40 plants. Une fois récoltées, je tenterai une deuxième culture dans ma cave pour avoir des endives.
Coriandre :
Semis direct de coriandre sur 5 mètres linéaires tous les 2-3 cm.
Jours de semis et repiquage de légumes racines le 12-13-14 mai
Betteraves :
Repiquages des betteraves en pleine terre espacée de 10 cm sur 15 mètres linéaires.
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Bonjour,
félicitation pour ce beau travail!!!
Faire l’intégralité de ses semis est le top, cependant (si je peux me permettre) une année « normale » sans confinement, çà peut parfois être compliqué de gérer tous ses semis en ayant un boulot à temps plein à côté.
L’idéal est alors de trouver un petit producteur de plans bio pas loin de chez soit, çà sera en plus l’occasion d’échanger avec un professionnel ce qui est toujours intéressant. Une autre solution est d’échanger des plants avec d’autres jardinier ainsi on peut se répartir la charge de travail.
Bon courage et ne lâchez rien
Bonjour et merci,
Effectivement, partir du semis est beaucoup de boulot, je confirme 🙂